Le tourisme en Normandie : la Manche et le Calvados en tête

La Manche et surtout le Calvados se classent parmi les premiers départements français pour le tourisme. Des villes comme Cabourg, Houlgate, Etretat, Deauville, presque « désertes » en hiver, s’animent brusquement à partir de juillet d’une importante population d’estivants. Dans ce mouvement, les côtes normandes représentent l’axe d’attraction principal où les touristes affluent en Normandie.

Le tourisme Normand en chiffre

Le tourisme en Normandie représente 19 millions de visites dans les sites touristiques. Le nombre de lits touristiques s’élèvent à 1,1 million pour 15 millions de nuitées. Le tourisme représente 5,7% du PIB régional.

Certes le tourisme ne se limite pas au littoral. Des pèlerinages à Lisieux, des cures à Bagnoles-de-l’Orne créent ici et là quelques centres d’intérêt. Mais la beauté de certaines villes, le charme de la campagne normande attirent surtout. L’histoire de la province est assez riche pour offrir une gamme étendue d’abbayes (Lessay, le Bec Helluin, Jumièges, Saint-Wandrille…), d’églises ou de cathédrales (Bayeux, Coutances, Rouen, Caen), d’hôtels particuliers (Bayeux, Caen, Verneuil), de forteresses (Caen, Château-Gaillard, Falaise), de châteaux (Fontaine-Henry, O, Beaumesnil) et d’innombrables manoirs… Là peuvent se retrouver la sobriété presque austère de la période ducale, l’exubérance des derniers temps médiévaux, la solide richesse du XVIII siècle, que réhausse parfois l’harmonie des villes reconstruites (Caen, Falaise). A ces innombrables monuments, la campagne normande offre presque toujours un cadre verdoyant où viennent se mêler herbe, haies et pommiers. Mais les paysages comme les villes n’ont longtemps attiré qu’un tourisme de passage rapide. Le développement de résidences secondaires autour des grandes villes mais surtout dans la zone la plus proche de paris (vallées de la Seine, de l’Eure, de la Risle et de l’Iton tout particulièrement) constitue un apport plus durable qui, par la rénovation de l’habitat et l’essor du commerce local, peut transformer profondément la physionomie de ces régions.

Les côtes Normandes exercent l’attraction majeure

Les côtes, cependant, exercent l’attraction majeure. Autour d’elles s’est constitué tout un faisceau d’intérêts convergents qui y canalisent les foules. Le littoral normand doit certes compter avec les inconvénients de son climat (la fraîcheur, l’irrégularité du temps) qui conviennent mal au développement d’un tourisme de masse attiré par les certitudes méditerranéennes. Une saison pluvieuse peut se traduire par une catastrophe touristique. Mais l’attrait des côtes normandes se maintient grâce à quelques solides arguments : la proximité de Paris, la beauté des sites, l’intérêt suscité par les restes de la bataille de Normandie et des plages de débarquements, l’attrait des visites de paquebots au Havre et du pont de Tancarville, le prestige du Mont-Saint-Michel. Ainsi s’organise une importante vie touristique aux caractères très variés.

Sur la côte cauchoise, elle se limite à quelques stations comme Etretat. Le Mont-Saint-Michel, le Havre reçoivent une clientèle de passage. Les côtes du Calvados et de la Manche constituent l’ensemble de villégiature le plus complet. Deauville est organisé pour recevoir une clientèle riche qui se fond dans une « société deauvillaise » où les cocktails et les écuries de course, accessoirement les « affaires », sont au premier plan des préoccupations. Hougalte et Cabourg sont des stations plus modeste mais encore côtées alors qu’Honfleur reste la cité des peintres et des « collations » normandes qui font pétiller le cidre bouché au-dessus des fromages et de la « rocaille ». A l’ouest de l’Orne, commence un tourisme moins agité où alternent jusqu’à Avranches les résidences secondaires de la bourgeoisie locale (de Caen, de Bayeux, de Coutances) et les petits hôtels, les cabanes, les terrains de camping d’un tourisme démocratique.